Martinique - Saint-Martin - Martinique
Quelques photos de Martinique Sud d’abord :
Vue sur Cap Chevalier et la baie des Anglais depuis le Pithon du Crève Cœur
Quizz pour Maman ! Vue sur le célèbre rocher, qui s’appelle ??... Le rocher du Diamant, bien sûr !
Un papillon poudreux.
Finie la restauration, je retourne sur l’eau ! Mais pas à bord de Ratafia cette fois, à bord de Farfadet, un Ranger 29 (bateau italien de 8,80m) qu’Alex son propriétaire doit convoyer vers Saint-Martin. Remâté la veille du départ, Farfadet sort de chantier : la cloison centrale a été remplacée et restratée, et la strat’ dans le bateau… ça gratte, ça gratte !!! Niveau confort, on a un frigo (wouaw le luxe!), mais pas de gazinière, ni réchaud, ni toilettes, et nous partageons à tour de rôle l’unique couchette du bord (bien sûr pleine de strat’ elle aussi!)!
Alex et moi partons lundi matin 8h00. Le vent souffle bien, 20-25 nds. Sous foc et deux ris, le gréement tient bon (!!??), mais un problème structurel nous empêchera d’envoyer le génois plus tard quand le vent faiblira... Malgré quelques ennuis de pilote au départ, puis de voile, et enfin de moteur lors des déventes passagères sous le vent des îles, le convoyage se passe très bien : nous ne pêchons rien (excepté des sargasses qui se multiplient en bancs !) et les salades préparées à l’avance ont tourné… !! Malades chacun notre tour, on garde le moral ! Un banc de dauphins nous salue (ou nous encourage ?) le premier soir ! Et j’aperçois le deuxième jour, un spectacle magnifique, la queue d’une baleine qui vient de sauter, suivi de son souffle. Toujours époustouflant, de ces surprises qui vous réaffirment ce que vous faites en mer !
Saint-Barthélémy, juste avant d'arriver à Saint-Martin.
A 2h30 du matin, mercredi, nous arrivons dans la baie de Marigot, à Saint Martin. Le mouillage de Farfadet est hors d’usage (la chaîne de 8mm à subi un régime draconien à la rouille… !). En attendant l’ouverture du pont à 8h15, nous passerons donc la courte nuit au ponton gasoil, dans le cockpit, sans fermer l’œil car les moustiques s’acharnent férocement sur notre sang frais ! Le moteur nous jouera ses dernières farces au passage du pont. Enfin, 8h45, arrivée au ponton, convoyage réussi, (presque) sans encombre ! OUF !!! Celui-là restera dans les mémoires !
Là, je retrouve Suzie et Tom, un couple d’Allemands rencontré au Brésil à bord de leur catamaran un peu particulier : un Wahram avec deux mâts, un sur chaque coque. Suite à leur récent achat, ils veulent convoyer les deux bateaux en Martinique : Tom sur le cata, Suzie et moi sur le « Petit Prince », monocoque en acier. Départ lundi, cool j’ai 3 jours pour visiter Saint-Martin !
Saint-Martin est une île particulière : petite (53km2), elle est divisée en deux : au Nord la partie française (rattachée à la Guadeloupe), au Sud la partie néerlandaise. L’île est riche, et très européanisée (ou américanisée ?). Les Mac Do, Burger King, KFC, Pizza hut, Domino’s Pizza, Subway… Toutes les grandes chaînes sont là! Et j’y ai même trouvé Jeff de Bruges!! La vie y est très chère (sauf les clopes à 16 euros la cartouche! Inutile de passer commande, serai assez chargée au retour !). Multilingue (anglais, français, néerlandais..), multimonnaie (euros, dollars américains, florins de Pays-Bas Antilles), la plupart des commerces emploient des Indiens. On trouve bien entendu aussi des Chinois ! L’île est très petite, mais très hétéroclite : elle compte d’ailleurs deux aéroports dont un international ! On est loin du monde créole ! Restent le climat et la végétation pour vous rappeler les tropiques !
Contrairement à la Martinique, les transports sont relativement faciles : il suffit d’attendre le bus sur le bord de la route ! Pour 1 ou 2 dollars. Mais garanti : vous serez le seul blanc parmi les locaux noirs !
Je visite d’abord Philipsburg, ville commerçante partie hollandaise. Intéressante seulement si vous avez des achats à y faire : il y a la rue des bijouteries et parfumeries, et la rue des fringues et chaussures, ainsi que des magasins d'électronique et d’articles détaxés comme les alcools et les cigarettes. Journée shopping.
Bar à Philipsburg, partie hollandaise
Philipsburg, l’eau claire
Les pontons de la marina de Philipsburg : tous les bateaux sont hors de l’eau. On devine l’argent pour de telles infrastructures.
Avec les amis d’Alex, nous allons admirer un spectacle de « pole-dance », les filles qui dansent sur des barres verticales. Quand ils ne franchissent pas la limite du « vulgaire », ces shows peuvent être d’une grande beauté ! Là encore, on est loin de l'ambiance antillaise, mais c'est une belle soirée !
Puis promenade à Lotery Farm, du côté de Pic Paradis, côté français. Le concept est sympathique : de vieilles ruines ont été rachetées par un nouveau propriétaire qui a transformé les lieux en un endroit agréable : restaurant-lounge, piscine, accro-branche, randonnées dans les bois… Je pars pour la marche en forêt. Inutile de vous dire que je me trompe de chemin (Une blonde reste une blonde !) à cause d’une pancarte effacée, et d’un plan à mauvaise échelle… Dans ce sentier inutilisé depuis un temps certain, la forêt tropicale se referme, j’y rencontre de belles bestioles, jusqu’à faire demi-tour au bout d’une heure à me hisser à travers les rochers éboulés! De l’autre côté, je retrouve le sentier praticable qui, lui, offre des vues magnifiques ! Et j’y passe un agréable moment. De retour au camp, je me rends compte que le bar-restaurant-lounge n’est fréquenté que par la bourgeoisie… et, en sueur, je fais un peu tâche dans ce décor… Osant à peine m’asseoir, je ne traîne pas !
A Lotery Farm, balade dans un rideau de lianes.
Vue sue Saint-Martin
Moi…
Les jolies araignées d’ici. Si si, elles ont bien 8 pattes si vous regardez bien !
Lotery Farm, derrière le bar-lounge, le bar "plein-air", bobo à fond!
De par son passé peu colonisé (Petite, cette île n’offrait que très peu de cultures) Saint-Martin est une « île de Blancs ». On y trouve un côté culturel absent en Martinique tels que les théâtres, bibliothèques, spectacles de danse, musée..., et ça fait du bien!! Marigot, comme Philipsburg, sont aussi plus vivantes ( car plus riches ) que Le Marin en Martinique où les bars ferment très tôt.
Des problèmes de pilote retardent le départ avec Suzie et Tom. Et la météo s’annonce mauvaise pour la Martinique (dépression menaçant de devenir cyclone). Le retour se fera donc en avion, pour gérer Ratafia : le mettre en sécurité dans la mangrove (les arbres qui poussent dans l’eau). Entièrement désarmé, et avec ses 6 amarres accrochées aux palétuviers et ses deux ancres accompagnées de deux longues chaînes, Ratafia tout nu est prêt pour un long séjour d’hibernation, sous l’œil attentif d’amis, et dans les mains de Lolo pour les manips d’entretien. Pour ma part je rentre en métropole, semaine prochaine ! Et vous dis « A très bientôt ! »
Je ressors de la mangrove où je suis allée attacher une amarre.
Ratafia, le cul dans la mangrove !